Discriminations et jeunes adultes : l'origine et le genre
L'INJEP (Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire) publie une fiche repères sur les jeunes et les discriminations, analysant l’enquête statistique Trajectoires et origines 2 (TeO2), réalisée en 2019-2020 conjointement par l’INED et l’INSEE.
Au-delà des discriminations liées à leur âge, souvent difficiles à objectiver, les jeunes sont surtout touchés par les discriminations liées au genre et à l'origine. Les femmes, par exemple, déclarent davantage avoir été discriminées que les hommes : 23% contre 17%. L'enquête différencie les discriminations liées au genre, au poids et à la façon de s'habiller. Les femmes sont surreprésentées dans ces 3 types de discriminations. Or, bien souvent, les discriminations liées au poids et à la manière de s'habiller chez les femmes sont également des discriminations liées au genre : le surpoids / l'obésité sont bien moins acceptées chez les femmes et la manière de s'habiller des femmes et bien plus commentée dans l'espace public.
Enfin, les jeunes sont particulièrement concernés par les discriminations liées aux "origines" au sens très large du terme : les jeunes immigrés (31 %), les descendants d’immigrés (31 %) et, même, les natifs ou descendants de natifs des Outre-mer (33 %) sont deux fois plus nombreux à déclarer avoir été victime d'une discrimination que les jeunes sans ascendance migratoire ou ultramarine directe.
Au final, cette enquête met en avant que la jeunesse semble être un amplificateur des discriminations, à moins que les jeunes adultes d'aujourd'hui les identifient mieux que les générations précédentes... La question se pose...
Pour télécharger la fiche repères et l'analyse complète, c'est ci-dessous :
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