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Le street art : du tourisme artistique au tourisme familial...


Le street art (ou art des rues) est à l'origine un mode d'expression contestataire, identitaire des quartiers défavorisés urbains. Longtemps interdit, effacé dès que possible, ses artistes poursuivis, le street art acquiert ses lettres de noblesse, s'impose dans l'espace urbain, d'abord parce qu'il a réussi à conquérir l'enthousiasme de ses habitants.


Des graffitis interdits qui deviennent symboles d'une ville : Birdy Kids à Lyon

Crédit : https://www.maquis-art.com/

Les Birdy Kids, oiseaux immédiatement reconnaissables de l'artiste AEM, surnommé K'nar, essaiment dans l'espace lyonnais et sa banlieue dès les années 2010. Progressivement, ils sont devenus les symboles de la ville, épargnés par les services d'entretien. ces oiseaux accueillent les visiteurs dès les voies rapides permettant d'accéder à la ville. Depuis 2012, Birdy Kids est devenu ambassadeur de la ville de Lyon.


Un non-lieu investi par le street art devenu lieu de vie et attraction touristique : Le Hall of Fame sous le Ring de Bruxelles

A Anderlecht, sous le Ring de Bruxelles, les artistes du street art sont venus s'exprimer sur les kilomètres de piliers des ponts et routes depuis de nombreuses années, de manière informelle, mais tolérée. En 2016, des artistes sont invités à s'exprimer sur les piliers qui entourent les arrêts de bus desservant le Parc des Etangs et la réserve semi-naturelle classée de Neerpede. Depuis, le Hall of Fame devient un véritable musée à ciel ouvert attirant les curieux et les passionnés de cet art de la rue. L'office du tourisme d'Anderlecht organise même des visites guidées de ce musée gratuit à ciel ouvert.

Ces dessous de ponts voués à l'abandon urbain, à l'origine, sont de ce fait une vraie curiosité pour le sociologue : des œuvres d'art sans cesse renouvelées et recouvertes, mais aussi des habitants qui ont investi le lieu avec d'autres activités de loisirs non officielles : combats d'épée à la Star Wars, circuit géant de voitures télécommandées creusé entre deux piliers, etc.


Le street art : un moyen de communiquer autour de la rénovation d'un bâtiment : le Couvent de la Visitation à Roubaix

Le Couvent de la Visitation de Roubaix était fermé depuis le départ des sœurs en 1975. Sa rénovation commence dès octobre 2021 pour laisser place à un lieu de vie (halle gourmande, rendez-vous festifs, brasserie, commerces, etc.). En attendant, le lieu a été investi par 40 artistes, ce qui permet au grand public de découvrir cette adresse, ce bâtiment et le projet qui lui sera associé jusqu'au 19 septembre. Une manière de communiquer autour de ce projet qui reste encore originale et attractive de part sa dimension éphémère et la qualité des artistes invités, malgré la multiplication de ce type de démarche depuis quelques années.


Au final, l'avantage du street art ? Il attire les adultes intéressés par l'art urbain, les adolescents dont l'univers graphique et les références sont très proches et les enfants pour sa dimension ludique. Commentaire d'un visiteur d'une quinzaine d'années venu avec sa famille, entendu au Zoo Art Show qui a fait le plein ces derniers mois, à Lyon : "Ca va me faire de super photos pour mon Insta !"


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