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Mieux comprendre les pratiques numériques des jeunes : réseaux sociaux, jeux vidéo, etc.


Les pratiques numériques des jeunes posent question dans notre société. La diabolisation ambiante des écrans amène certains parents à des comportements extrêmes : interdire tout écran avant 15 ans et à promouvoir leur positionnement sur les réseaux sociaux (sic !). Cette diabolisation est aussi l'occasion pour les industriels de promouvoir des produits qui viseraient à éloigner les enfants des écrans. Le succès des boîtes à histoires électroniques pour enfants en est l'illustration même si le style littéraire de ces histoires est particulièrement pauvre au vu de la qualité des propositions de l'édition jeunesse aujourd'hui.


Lorsque j'anime des formations sur cette thématique, il m'est alors nécessaire de rappeler le statut de l'enfant d'aujourd'hui qui dispose de très peu de moments de liberté dégagés du jugement de l'adulte : peu d'enfants vont à l'école tout seuls, la plupart des enfants sont en accueils périscolaire lorsque les parents sont occupés, le jeu libre en extérieur hors jardin familial est quasi proscrit en milieu urbain et même... rural alors même qu'il était généralisé dans les années 70/80, etc. Le jeu vidéo est donc bien l'un des rares espaces de liberté où les adultes n'ont pas de conseils à formuler, notamment sur les modalités de jeu.


Dans le cadre de ces formations, je précise également comment les enfants / adolescents utilisent ces écrans. Comprendre, échanger avec eux autour de leurs pratiques permet notamment de dédiaboliser certaines d'entre elles. Fortnite, un jeu vidéo où il s'agit de tuer tout le monde pour être le dernier survivant, au-delà de sa dimension "violente" est souvent utilisé comme un jeu de société dématérialisé qui suscite de nombreux comportements coopératifs lorsque les joueurs y jouent en groupe.


Enfin, il est nécessaire actuellement de réfléchir aux actions de prévention menées autour des écrans. La diabolisation de ces derniers, les représentations des jeunes en "addicts" de l'écran voire les actions avec objectif "0 écran" pendant une semaine laissent perplexes tant elles aboutissent à l'effet inverse : un interdit qui devient encore plus attractif et une identité sociale "jeune" qui se cristallise encore plus autour des écrans, en opposition avec le discours des adultes.




Pour une expérience cocasse lors d'un de mes terrains de recherche dans une famille très stricte quant à l'usage des écrans, c'est ici :


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